L’Union des jeunes avocats du Bénin (Ujab) monte au créneau et dénonce les « traitements inhumains » dont a été victime Maître Enosch Chadaré. L’avocat a été interpellé alors qu’il était parti assisté son client dans le cadre d’une enquête le mercredi 29 septembre 2021.
Un avocat victime de violence de la part des agents de police lors d’une enquête. Le dossier fait grand bruit depuis quelques heures, suite à la note d’information du Barreau qui annonce une grève générale dès ce lundi 08 novembre 2021. Les avocats dans leur ensemble protestent contre le traitement infligé à leur confrère Enosch Chadaré. Des sources rapportent que les faits incriminés se sont déroulés dans l’affaire 2,5 tonnes de cocaïne.
Selon les faits relatés par l’Ujab dans un document intitulé « Non à la violence contre les avocats », consulté par BENIN WEB TV, Me Enosch Chadaré a été molesté et gardé à vue dans un commissariat. « En effet, alors que notre confrère s’est rendu à Ekpè pour assister un client dans le cadre d’une enquête, il a été interpellé avec violence par des agents de police et conduit manu militari au Commissariat de police où il a été gardé à vue de 16 heures à 23 heures, en violation de toutes les règles légales en la matière », lit-on dans le document signé de Me Brice Houssou.
L’Ujab précise que l’avocat s’était pourtant présenté avec sa carte professionnelle puis indiqué l’objet de sa présence sur les lieux. « Mais l’agent qui dirigeait l’opération lui a expressément dit : « Vous n’avez rien à faire ici, retirez-vous sinon je vais vous décourager ! » Le confrère, à la demande de son client, est aussitôt reparti vers son véhicule pour retourner à son cabinet quand le dit véhicule a été encerclé par les policiers qui l’ont molesté et descendu puis embarqué avec eux vers le Commissariat de police », rapporte le Bureau exécutif de l’Union des jeunes avocats.
Le plus grave…
Ce qui envenime la situation selon l’Ujab, c’est le silence des autorités judiciaires et policières qui ont été pourtant informées en temps utile. Celles-ci auraient laissé perdurer la situation et Me Enosch Chadaré n’a été relâché qu’aux environs de 23 heures après plusieurs interventions du Bâtonnier et la mobilisation des avocats dans les locaux du Commissariat d’Ekpè.
Face à ces faits, l’Ujab constate avec indignation et consternation qu’il sagit-là d’un nouveau cas grave d’atteinte à la respectabilité et à la dignité de la profession d’Avocat et une recrudescence des cas de mépris de l’Avocat dans l’exercice de sa profession de la part des agents de Police et de certaines autorités judiciaires. Elle condamne avec force et vigueur, ces actes dont a été victime Me Enosch Chadaré.