La Conférence de presse d’avant-match de Tunisie-Burkina Faso est tournoi au ridicule avec un prestataire privé qui a débranché les câbles et les micros en guise de protestation contre le fait qu’il n’a pas été payé pour ses services.
Scène surréaliste vendredi, lors de la conférence de presse d’avant-match entre la Tunisie et le Burkina Faso, comptant pour les quarts de finale de la CAN 2022. Alors que les deux équipes étaient sur le point de débuter le traditionnel échange avec les hommes des médias, un homme a fait irruption dans la salle.
D’après AFP, la personne a grimpé sur l’estrade, a pris le micro et des câbles puis est parti en courant. Les officiels de la CAF ont tenté de le rattraper mais il s’est enfui. Selon une source proche du comité d’organisation (Cocan), il s’agit d’un technicien louant son matériel, furieux de n’avoir toujours pas été payé. Selon le journaliste Ablam GNAMESSO, le technicien réclamerait 35 000 FCFA que lui doit le Cocan pour ses services.
Les journalistes présents dans la salle ont dû prêter leur matériel aux conférenciers qui se sont démerdés pour finir la conférence. Les professionnels des médias étaient même obligés de poser leurs questions d’une voix puissante pour se faire entendre. Les seuls micros disponibles étant occupés par les deux équipes.
Une situation déplorable qui ne fait pas du tout sérieux dans une compétition, pourtant la plus prisée sur le continent. Déjà, au match précédent à Garoua, le 8e de finale Tunisie-Nigeria, des interprètes ont fait la grève. Un porte-parole de la Confédération africaine joint par l’AFP a expliqué que « la CAF va se rapprocher des parties pour comprendre la situation et qu’il n’y ait plus de problème. La question des interprètes avait bien été résolue ».