Le chef du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a affirmé jeudi qu’il n’y aurait « aucune négociation ni compromis » avec les groupes armés s’opposant à l’État.
Lors d’une visite dans la zone militaire d’Omdurman, à l’ouest de Khartoum, Burhan a déclaré : « L’armée ne permettra pas à ceux qui ont pris les armes de combattre à ses côtés dans la guerre pour la dignité. Ils seront toutefois associés à tout projet politique pour le pays, sans exclusion. » Il a également souligné : « Aucun dialogue ni compromis n’est envisageable avec ceux qui se sont élevés contre l’État et le peuple. Nous poursuivrons notre marche vers la victoire jusqu’à ce que chaque centimètre du territoire soit libéré des Forces de Soutien Rapide (RSF). »
Ces déclarations interviennent alors que l’armée soudanaise enregistre des militaires avancés face aux RSF dans Khartoum et d’autres régions. Selon des témoins, de violentes explosions ont secoué le centre de la capitale, laissant derrière elles des colonnes de fumée, conséquence des affrontements entre les deux camps.
De plus, l’armée progresse dans la zone de Soba, au sud de Khartoum, dans le mais de reprendre le contrôle du pont de Soba dépendant de la région de l’Est du Nil à la capitale.
Depuis le début du conflit, en avril 2023, les affrontements entre l’armée soudanaise et les RSF ont provoqué la mort de plus de 20 000 personnes et déplacé 14 millions d’habitants, d’après les Nations Unies et les autorités locales. Cependant, les études universitaires américaines estiment le bilan humain à environ 130 000 morts.
Face à une crise humanitaire sans précédent, des appels internationaux, notamment de l’ONU, exhortent à mettre fin à cette guerre qui touche désormais 13 des 18 États du pays. Des millions de Soudanais sont confrontés à des pénuries alimentaires et à la famine, menaçant des populations entières de désastre